Assurance-vie : le contrat euro-croissance en détail

Avec le nouveau produit euro-croissance gouvernement introduit une troisième voie entre le contrat d’assurance-vie classique (en euros) et le contrat en actions. D’autres supports serviront à financer les PME et les entreprises de taille intermédiaire.

La réforme de l’assurance-vie est lancée : elle a été présentée ce mercredi en Conseil des ministres par Pierre Moscovici.
Le texte propose d’instaurer un troisième produit dit « euro-croissance » entre les deux supports traditionnels : le contrat en euros, réputé sans risque mais peu rémunérateur et le contrat en actions, qui rapporte gros (8% moyenne) mais est soumis aux aléas de la bourse.

Pour faire clair, cette nouvelle assurance-vie proposera un « mix » des deux autres avec cet avantage par rapport à son homologue en unités de compte que le capital investi sera garanti au bout de huit ans de placement. En plus, les particuliers qui souscriront à ce contrat pourront y transférer leurs fonds sans perdre les avantages de leur antériorité fiscale.

Un abattement d’assiette de 20% sur la transmission

D’autres produits verront le jour dans la foulée plus spécifiquement dédiée au financement des PME et des établissements de taille intermédiaire positionnés dans le logement social ou encore l’économie sociale et solidaire. Le gouvernement souhaite rendre ces supports incitatifs en faisant bénéficier à leurs souscripteurs un abattement de 20% lors de  leur transmission à leurs héritiers.

L’objectif affiché de ces nouveautés est bien de réorienter l’assurance-vie vers le financement de l’économie et des entreprises en encourageant les particuliers à user du risque. Pas facile après cinq ans de crise et de défiance généralisée envers le monde de la finance.
Mais le potentiel est important : L’assurance-vie renferme 1,4 milliard d’euros de fonds et représente 40% du patrimoine financier brut des Français.

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