Billets gratuits : les agents SNCF au régime sec ?

Les deux gros transporteurs français Air France et la SNCF envisagent de remettre en question certains avantages en nature accordés à leurs salariés, comme les billets gratuits ou à tarifs préférentiels.

En pleine rentrée, c’est une véritable bombe à retardement que lancent les directions respectives des compagnies Air France et SNCF : selon Le Parisien, les deux compagnies de transport envisageraient de rogner dans certains des avantages sociaux acquis par leurs agents, au rang desquels figurent les fameuses « facilités de circulation » qui se traduisent par l’octroi de fortes remises sur les billets.

Le budget nécessité par de telles largesses est loin d’être négligeable, y compris pour une grosse entreprise rentable comme la SNCF : près de 900 000 personnes (retraités, veufs conjoints et enfants de cheminots, ainsi que les cheminots eux-mêmes) bénéficieraient de ces avantages qui représenteraient, au global, un budget annuel de 140 millions d’euros, soit l’équivalent d’un million de billets gratuits ou à tarifs fortement réduits.

La compagnie Air France, déjà confronté à des pertes abyssales,  distribueraient à ses 50 000 salariés des billets d’avions 80 à 85% moins cher que le tarif classique !

Des avantages aussi dans le privé

En pleine rentrée, la question d’une réduction des avantages est un dossier ultra-sensible. En 2009, les syndicats de la SNCF étaient montés au créneau face aux intentions affichées par la direction de s’attaquer à ces dispositifs attachés au statut spécifique des cheminots (100 000 signatures avaient été recueillies sur une pétition).

N’oublions pas qu’un « tarif agent » existe également à EDF et GDF. Il permet notamment à ses agents et anciens salariés de bénéficier de prix spécifiques représentant 10 à 15% des traifs classiques.  
Rappelons aussi que ce type d’avantages en nature est également pratiqué dans le secteur privé, comme dans la grande distribution ou les constructeurs automobiles.

Post author

Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

Laisser une réponse