La récente série de suicides au sein des employés de France Télécom a relancé le débat et la prise de conscience, par le gouvernement, sur le sujet du mal-être au travail. Le ministre du Travail, M. Darcos a annoncé ce matin le lancement d’un plan d’urgence qui devrait amener patrons et syndicats à négocier sur le sujet.
Le ministre du Travail, Xavier Darcos s’est exprimé ce matin dans le cadre du Conseil d’orientation sur les conditions de travail (COCT) pour présenter les mesures de son plan d’urgence sur la question de la santé au travail, pour lutter contre les risques psychosociaux.
En effet : 66% des français indiquent ressentir de plus en plus de stress dans leur entreprise. C’est un sondage Apave-TNS-Sofres qui le rapporte. Pour la tranche des 35 à 49 ans, la proportion serait même de 73%.
Principale mesure : les grandes entreprises, celles de plus de 1000 salariés – il y en a 2500 en France – devront très rapidement ouvrir des négociations avec les syndicats à propos du stress au travail.
Un accord national interprofessionnel avait été signé sur le sujet à la fin de l’année 2008, mais le ministre n’entend pas attendre de le voir décliner par les différentes branches professionnelles puis au sein des différentes entreprises. Il souhaite que les choses aillent plus vite et envisage de faire un nouveau point d’ici février.
Pas de menace de sanctions n’est agitée pour obtenir des résultats mais le ministre a évoqué la publication d’une liste pointant du doigt les mauvais élèves pour motiver les entreprises à prendre le chemin du dialogue.
Pour les entreprises de taille plus modeste : TPE et PME (parmi lesquelles ont trouve notamment les sous-traitant des plus grandes), le plan n’envisage que des actions d’information sur les risques psychosociaux. Des indicateurs et autre outils de diagnostics devraient également être mis en place.
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