Faire une fiche de paie

Trente au bas mot : c’est la longueur, en lignes, d’une fiche de paie disons…moyenne. Pas facile de s’y retrouver dans cette véritable mine d’infos qui détermine pourtant le salaire net. Décryptage.

Bien souvent, les salariés se limitent à lire le montant du salaire net qui figure dans l’encadré « net à payer » de leur fiche de paie, sans même jeter un œil sur la partie indiquant le cumul des charges patronales, ni encore se référer à la ligne où apparaît le coût global du travail réalisé, montant qui excède d’ailleurs de beaucoup la part nette du salaire.

Commençons par la base : le salaire brut. C’est sur ce montant que sont opérées toutes les retenues fiscales (assurance maladie, retraites, accident du travail etc…) au titre de la protection sociale. La rémunération brute représente en fait le véritable coût du salarié pour l’entreprise, charges patronales déduites. Ces dernières figurent tout de même sur le bulletin de salaire : c’est leur addition qui permet d’aboutir au coût réel du salarié pour l’employeur. Exemple : un salarié qui perçoit 1485, 09 € net par mois coûte en fait à l’employeur 2 125,15 € (en brut cela représente 1 900 €).

Le salaire brut est calculé sur la base du nombre d’heures effectuées dans le mois, payées soit au taux nomal soit à un taux majoré s’il s’agit d’heures supplémentaires (travail effectué en dehors de la durée légale hebdomadaire) ou encore d’heures de nuit.

2. Prélèvements

Pour un cadre, ces lignes n’apparaissent pas en raison du forfait-jour qui calcule leur rémunération en fonction d’un décompte annuel des jours travaillés (et non sur la base d’un décompte des heures hebdomadaires).

Le produit des ponctions opérées sur le brut est dirigé vers l’Urssaf qui le redistribue ensuite vers les différentes branches de la Sécurité Sociale. Sur le bulletin de paie, ces cotisations correspondent aux lignes « maladie », « vieillesse » ou « allocations familiales ».

Plus bas apparaît une ligne se rapportant à la « Contribution solidarité d’autonomie » versée au bénéfice des personnes dépendantes.

D’autres prélèvements servent à financer des mutuelles spécifiques à l’entreprise.

 

3. Vers une simplification ?

Viennent ensuite les cotisations sociales, payées soit par l’employeur soit par le salarié. Ou alors par les deux. Elles correspondent à la CSG (taxe qui participe au financement de la Sécurité Sociale), les caisses de retraite, assurance maladie, assurance vieillesse etc…)

Suite à un rapport présenté par le député UMP Jean-Luc Warsmann, le gouvernement s’est dit favorable à une simplification de cette fiche de salaire qui « s’allonge et devient toujours plus complexe au fil des mois ».

L’objectif est d’en réduire le nombre de lignes en procédant à un regroupement des cotisations Pôle emploi, des cotisations de retraite complémentaire et de certaines cotisations de Sécurité sociale.

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