Grève en vue à la SNCF le 25 juin

La CGT Cheminots a déposé un préavis de grève pour jeudi prochain (25 juin) afin de dénoncer le gel des salaires et la dégradation des conditions de travail. Des perturbations sont à craindre sur l’ensemble du réseau.

Les cheminots vont entrer en grève jeudi prochain, à l’appel de la CGT qui réclame des revalorisations salariales et des mesures pour améliorer les conditions de travail des employés du rail.

Concrètement, la centrale cégétiste dénonce  le gel des rémunérations à la base, mesure qu’elle juge indécent au regard des baisses fiscales accordées par l’Etat à la SNCF via le Crédit Impôt Compétitivité Emploi (CICE), soit 200 millions reversés sous forme de dividendes  à l’actionnaire public de la compagnie. Une situation dont la Cour des Comptes elle-même s’est récemment  fait l’écho, pointant « le risque pour l’État de privilégier un rendement à court terme de ses participations au détriment, potentiellement, des intérêts de long terme des entreprises et des siens ».

En fait, le conflit couve entre les syndicats et la direction de la SNCF depuis l’adoption de la réforme ferroviaire en 2014. Il y a un an, le rapport de forces s’était soldé par une dizaine de jours de blocage sur l’ensemble du réseau français. La CGT Cheminots, qui s’était toujours opposé à ce projet de loi actant la fusion de RFF (gestion du rail) et de la SNCF (trains) au sein d’une même holding publique, redoute la suppression de 15 000 emplois d’ici à 2020, un chiffe récemment évoqué dans un rapport remis par le cabinet Digest au comité d’entreprise de la compagnie. La direction n’avait pas confirmé cette prévision, et annonçait de son côté plan de restructuration portant sur un peu plus de 1 000 postes.
La CGT dénonce, elle « l’instabilité des organisations du travail qui contraint les cheminots de l’encadrement et de l’exécution à s’adapter en permanence ».

Post author

Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

Laisser une réponse