La Poste : les facteurs « sous-occupés » selon la Cour des Comptes

Les sages de la rue Cambon demandent que soit remis en cause le principe du « parti-fini » qui s’applique aux facteurs.

Dans son rapport annuel sur la gestion et l’emploi de l’argent public, la Cour des Comptes évoque à nouveau la Poste, un service public dont l’activité courrier a fortement ralenti ces dix dernières années avec l’explosion d’internet.
Les sages, qui réclament « des adaptations profonde dans l’organisation du travail », ciblent en particulier les facteurs, personnel emblématique de La Poste et représentatifs d’une activité  historique en perte de vitesse, où la réduction des volumes «pourrait dépasser les prévisions » émises par le groupe lui-même. Le rapport commence par asséner un argument massue  qui sous-entend une incohérence économique : «Le nombre de facteurs en activité a diminué d’environ 2% par an depuis 2011, quand, dans le même temps, le nombre de plis à distribuer baissait de 5% ».
A des fins régulatrices, la Cour propose de remettre en cause la pratique du «parti-fini»  en vertu de laquelle le facteur est autorisé à quitter son lieu travail dès lors qu’il a achevé sa tournée, indépendamment des heures de fin de service théoriques.
Le rapport voit dans cette autonomie «un potentiel de productivité inexploité», alors  même que les facteurs « sous-occupés » en avance sur leur horaire, pourraient être affectés à de nouvelles tâches.
Enfin, sur le service universel postal, la Cour préconise une mesure radicale qui commence à faire son chemin dans les couloirs de La Poste : Faut-il assurer une distribution quotidienne du courrier ? «Une telle fréquence de distribution entraîne des coûts importants » estime le rapport.