Lundi de Pentecôte et journée de solidarité

Le moins que l’on puisse dire c’est que la question du lundi de Pentecôte n’est pas évidente pour tout le monde. Pourtant c’est clair : ce jour-là est bien un jour férié. Là où cela se complique, c’est quand il s’agit de savoir s’il est chômé ou non.

« Et chez vous, on travaille lundi prochain ? ». Voilà le genre de questions que les salariés ont pu échanger entre eux au cours de la dernière semaine de mai.
Pour y voir un peu plus clair, rappelons d’abord que la journée de solidarité – créée en 2004 par Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre de l’époque – oblige les salariés à donner une journée de travail non rémunérée à l’entreprise qui les emploie pour lui permettre de se soumettre à un prélèvement de 0,3% de sa masse salariale. Un prélèvement effectué au titre de la « contribution solidarité autonomie » dont l’objectif est le financement des dispositifs individuels et collectifs de la perte d’autonomie (60% pour les personnes âgées et 40% pour les personnes handicapées).

Initialement, c’est le lundi de Pentecôte qui avait été choisi pour donner l’occasion aux salariés de s’acquitter de leur « devoir de solidarité ». Certaines difficultés (fermeture aux usagers de nombreux services public ce jour-là, entre 4 et 5 millions d’enfants sans école à qui trouver des solutions de garde) ont poussé le gouvernement à assouplir le cadre d’application de cette journée particulière. Ainsi, depuis avril 2008 et la loi Léonetti, elle peut être organisée « à la carte ». Il peut en effet s’agir d’une journée de RTT (éventuellement deux demi-journée), de 7 heures réparties sur plusieurs jours, ou d’un jour férié en moins, au choix du chef d’entreprise.

Depuis 2005, la journée de solidarité a rapporté environ 11 milliards d’euros (en prenant 2009 en compte), soit près de 2,2 milliards d’euros par an.

Post author

Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

Laisser une réponse