Net redémarrage des créations d’entreprise en janvier

Janvier 2013 a été le mois du rebond pour les créations d’entreprise en France (+25%), après un décembre au ralenti (-15%). Le nombre d’auto-entreprises est en forte hausse.

Eclaircie sur le front des créations d’entreprise : les dernières statistiques de l’Insee montrent un redémarrage très net des immatriculations en janvier 2013, 47 000 au total, soit 10 000 de plus qu’en décembre 2012.

Réveil des auto-entrepreneurs en janvier

Ce regain est à mettre au crédit des auto-entrepreneurs qui sont revenus en nombre en ce début d’année : 26 000 demandes en un mois, soit une hausse de 49% par rapport à décembre marqué par un point bas historique (17 000) depuis l’instauration du statut en janvier 2009.

Le modèle de l’auto-entreprise, qui vient de fêter sa quatrième année d’existence, résiste bien. Il faut dire qu’il constitue, pour beaucoup de demandeurs d’emploi confrontés à la crise du marché du travail (et surtout salarial), une porte de sortie adéquate.

Ce statut a représenté, encore en janvier, plus de la moitié du total des créations d’entreprise (21 000 immatriculation sous statut traditionnel).  En 2009, 2010 et a fortiori en 2011, il avait très largement boosté l’élan entrepreneurial en France, avec des pointes supérieures à 43 000 adhésions mensuelles !

Depuis 2010, le nombre de créations d’entreprise imprime un rythme beaucoup plus ralenti. Ce que confirme encore le dernier pointage de l’Insee : sur les trois derniers mois, le nombre cumulé de créations d’entreprise est en recul de 8,4% par rapport à la même période entre 2011 et 2012, une baisse qui s’est surtout fait sentir dans les secteurs du commerce et du soutien aux entreprises.

Le statut d’auto-entrepreneur expertisé

Il y a six mois, le gouvernement a demandé à l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) et l’Inspection générale des finances (IGF) d’évaluer le régime afin d’en identifier les éventuel points à améliorer. Leurs conclusions ne sauraient tarder.

Elles serviront de base de travail au gouvernement s’il prend la décision d’aménager le régime de l’auto-entreprise. La ministre en charge du Commerce et de l’Artisanat avait, en juin 2012, pris le parti des artisans en pointant certaines dérives du statut d’auto-entrepreneur, générateur d’une concurrence déloyale par rapport aux dirigeants soumis au régime fiscal classique.

Rappelons qu’un auto-entrepreneur ne paie pas de TVA et bénéficie d’une exonération de charges tant qu’il n’enregistre aucun chiffre d’affaires.

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