450 000 hommes en congé paternité

Lancée en 2002, la formule masculine du congé maternité est un succès, révèle une enquête de la DREES.

Si les pères de famille restent frileux à l’égard du congé parental, ils usent majoritairement de leurs droits dans le registre du congé paternité, un dispositif lancé en 2002 pour contrebalancer le système de protection accordé aux seules femmes enceintes.

Selon l’enquête Modes de garde et d’accueil des jeunes enfants de la DREES, 68% des pères éligibles ont fait valoir leurs droits en 2012, ce qui porte leur nombre à 450 000, une proportion en hausse d’environ 20% depuis 2004 (369 000).
Rappelons que la durée maximale de ce congé est de 11 jours (auxquels s’ajoutent les trois jours de base prévus par le Code du Travail) pour les hommes en cas de naissance d’un enfant. Elle passe à 18 jours pour les pères de jumeaux, triplés etc…

D’après la DREES, 95% des pères consomment la totalité de leurs droits.  Mais l’usage du congé paternité varie aussi en fonction de l’âge et semble séduire davantage les jeunes : «Passé 35 ans et plus encore 40 ans, les pères sont ainsi moins nombreux à prendre un congé de paternité» précise l’enquête. Ainsi, les vingtenaires sollicitent deux fois plus le dispositif que leurs aînés trentenaires ou quadras.
Le congé paternité séduit également diversement selon que l’on travaille dans le secteur public ou le privé: les fonctionnaires  le prennent ainsi à 90%, contre un tiers des travailleurs indépendants.
Le niveau de revenu apparaît aussi comme un critère essentiel : plus le ménage est aisé, moins le congé paternité est utilisé. Un moindre recours qui s’expliquerait par «le plafonnement des indemnités journalières, dont l’effet est le plus fort pour les hauts revenus» suppose la DREES.