La baisse des Allocations Familiales portera sur les 15% de ménages les plus aisés, a annoncé le premier ministre Jean-Marc Ayrault.
Le gouvernement, en quête de nouvelles économies, a annoncé une réforme des Allocations Familiales en introduisant une dose de progressivité au niveau des ménages les aisés.
Rappelons qu’aujourd’hui, ces allocations sont versées à tous les ménages français sans condition de ressource, à partir du deuxième enfant, un principe d’universalité né de l’après-guerre.
Cette politique n’est pas remise en cause en tant que telle puisque « tous les ménages français continueront à percevoir les Allocations familiales » a souligné le premier ministre Jean-Marc Ayrault au micro de France Inter, mais le système deviendra « progressif à partir d’un certain niveau de revenus ».
En clair, les allocations baisseront « pour 15% des foyers les plus aisés » a indiqué le chef du gouvernement, sans s’avancer davantage sur un barème précis, cette question devant être « tranchée avec tous les partenaires sociaux devant le Haut Conseil de la Famille » a-t-il ajouté.
Aujourd’hui, le montant des allocations sont les mêmes pour tout le monde, quel que soient les revenus. Au 1er avril 2013, les enveloppes s’élèvent à 128,57 € à partir de deux enfants à charge, 293,30 € à partir de deux, 458,02 € à partir de quatre et 164,73 € par enfant supplémentaire.
Des majorations sont ensuite accordées lorsque les enfants atteignent l’âge de 14 ans (sauf sur l’aîné d’une famille de deux enfants).
Ces compléments s’élèvent, dans les familles avec deux enfants, à 36,16 € entre 14 et 16 ans, et jusqu’à 64,29 € à partir de 16 ans (si l’enfant est né avant le 1er mai 1997).