L’ouverture prochaine de la campagne aux publics fragiles situés dans la tranche d’âge des 50-64 ans conduit le gouvernement élargir son déploiement au sein des entreprises. Explication.
C’est un étape importante qui va être franchie dans la lutte contre la Covid-19 : la vaccination, d’abord circonscrite aux publics vulnérables des EHPAD, puis étendue aux seniors de plus de 75 ans et aux personnels soignants, va bientôt pouvoir être dispensée en entreprise. Cette annonce importante du secrétaire d’État chargé de la Santé au travail, Laurent Pietraszewski, est assortie d’un délai, encore assez flou : les premières campagnes pourraient démarrer dès la fin du mois de février, a souligné le ministre.
L’opération ne concernera pas tous les salariés : seuls les sujets âgés de 50 à 64 ans affectés de comorbidités (diabète non stabilisé, maladie cardiovasculaire, obésités sévères) auront la possibilité d’y accéder. Là aussi, c’est donc un rythme très progressif qui est privilégié par les pouvoirs publics, sans ouverture massive à l’ensemble des actifs.
La vaccination sera effectuée dans le cadre du service de santé au travail, à charge pour le médecin concerné de la réaliser, dans les locaux de l’entreprise ou dans son cabinet.
Une vaccination par la médecine du travail
Laurent Pietraszewski a précisé que seule la solution développée par AstraZeneca sera administrable, conformément aux « recommandations des autorités sanitaires ».
Rappelons que ce vaccin a été mis au point par le laboratoire britannique éponyme avec le concours des chercheurs l’université d’Oxford. Sa mise sur le marché va permettre à l’Etat français d’ouvrir très prochainement la vaccination aux 50-64 atteints de maladies chroniques et plus exposés aux formes graves de la Covid-19 et de ses variants. À partir du 25 février, les médecins de ville seront en effet autorisés à injecter la première dose de ce produit aux publics qui satisfont aux critères, d’où l’intérêt de rendre possible la demande et procédure depuis les entreprises.
Pour info, les deux premier vaccins commercialisés, ceux de Pfizer/BioNTech et de Moderna, présentent une efficacité de 94% des cas. Celui d’AstraZeneca serait moindre, avec un niveau de protection estimé entre 60% et 70%.
Laurent Pietraszewski a rappelé qu’il n’était toujours pas question de rendre obligatoire la vaccination en entreprise.
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