Les statistiques de la création d’entreprises marquent une baisse des immatriculations cet été mais les projets lancés dans le soutien et les services aux professionnels sont toujours aussi nombreux.
Après un bon mois de juin (+2,7%), la courbe des créations d’entreprise s’est repliée en juillet (-0,7%) puis en août (-1%). Cette baisse, très sensible sur un an (-2,4%), est liée notamment à une certaine désaffection des candidats pour la formule dite simplifiée, celle du statut d’auto-entrepreneur réformé en 2015 et désormais englobé dans celle des micro-entreprises.
Effet de la réforme Pinel ?
En août toutefois, leur part s’est stabilisée (+0,3%), tandis que les autres immatriculations (entreprises individuelles classiques et sociétés) ont reculé de -2%. Sur le long terme, la chute est flagrante : le nombre d’adhésions au statut d’auto-entrepreneur a baissé de -20% sur les huit premiers mois de l’année 2015. La cassure est assez nette entre décembre 2014 (24 100 inscriptions par mois) et janvier 2015 (20 216), époque à laquelle la réforme engagée par la ministre Sylvia Pinel est entrée en vigueur, alourdissant certaines charges sur les auto-entreprises. Aujourd’hui, ces petites structures individuelles évoluant dans un cadre allégé dominent toujours les statistiques mais représentent désormais moins de la moitié du total des créations, un renversement qui date début 2015 et qui ne cesse de s’amplifier depuis.
Beaucoup de français se lancent aujourd’hui leur activité dans le secteur du soutien aux entreprises. Ce service reste celui qui draine, chaque mois, le plus de projets de créations (9 479 en août, après 9 658 en juillet et 9 622 en juin). Cette tendance se maintient sur le dernier trimestre (-0,3%) et sur l’année écoulée (-0,3%). Le nombre de créations baisse en revanche dans les activités financières et d’assurances (-12,1%), un résulat qui confine à un rééquilibrage naturel après le boom survenu lors des douze derniers mois (+12,9%).
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