Le salaire minimum va être revalorisé dès le 1er juillet 2012. Comme l’avait promis François Hollande lors de sa campagne électorale, cette hausse mécanique va être accompagnée d’un petit bonus gouvernemental. Le coup de pouce sera très léger a confirmé le ministre du Travail Michel Sapin.
Depuis des années, les syndicats réclament une hausse significative du Smic, la CGT et FO plaidant pour un salaire minimum porté à 1 700 euros bruts.
Après la revalorisation mécanique (en fonction de l’inflation) accompagnée d’un coup de pouce supplémentaire fixé par décret gouvernemental, on sera encore loin du compte (aujourd’hui, le Smic est, en brut, à 1 398, 37 €).
Hausse mécanique et coup de pouce
Michel Sapin, Ministre du Travail, s’en est expliqué : «Quand vous êtes une caissière à 70% du Smic, vous n’arrivez pas à vivre, il est légitime que de donner un coup de pouce au Smic » a-t-il dit à l’occasion d’une interview sur Canal+, alors qu’une forte hausse du salaire minimum mettrait, selon lui, en difficulté les « petites entreprises qui, ayant des carnets de commandes difficiles, doivent veiller constamment à l’équilibre de leur compte ».
Les gouvernements successifs de Nicolas Sarkozy n’avaient plus soutenu la hausse mécanique du SMIC indexée chaque année sur le niveau d’inflation, souhaitant donner la priorité aux bas salaires situés au-dessus du salaire minimum.
La CFDT ne croit pas aux 1 700 € bruts
Interrogé sur le niveau du SMIC, François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, a livré dans Paris-Match, une analyse proche de celle de Michel Sapin, affirmant qu’un salaire minimum à 1 700 € bruts était un « objectif inatteignable » auquel FO et la CGT ne croient « même pas eux-mêmes ».
Le salaire mensuel de base (SMB), a augmenté de 0,9% au premier trimestre 2012, suivant le même rythme que l’inflation, a annoncé, le 15 mai dernier, le ministère du travail.