Comment François Hollande veut s’y prendre pour rebooster les entreprises

François Hollande, candidat socialiste à l’élection présidentielle, place la « compétitivité » des entreprises au cœur de son projet économique. Pour y parvenir, il souhaite actionner les leviers de la fiscalité, encourager les financements mais aussi réviser le mode de gouvernance des entreprises.

En d’autres temps, de Gaulle disait « L’Europe, l’Europe, l’Europe ! ». Aujourd’hui, le leitmotiv entonné par tous les candidats à la présidentielle, c’est « compétitivité, compétitivité, compétitivité ! ».

Tous prescrivent des remèdes pour y arriver, englobé dans un cadre général apte à fixer un cap. Le « cadre » de Hollande se traduira par un « pacte de confiance »  passé entre l’Etat,  les collectivités territoriales, les financeurs, les entreprises et les partenaires sociaux.

Baisse de la Cotisation foncière des entreprises

Les remèdes ? On connaît déjà la mesure phare du candidat socialiste consistant à créer une banque publique de financement des PME décentralisée dans les territoires. Mais François Hollande souhaite aussi baisser le curseur des impôts, à commencer par la cotisation foncière pour les entreprises (CFE) qui remplace partiellement l’ancienne taxe professionnelle.

Le candidat souhaite ainsi conditionner cette exonération d’impôt à un impératif d’investissement : « Chaque fois qu’une entreprise investira, elle aura une baisse de la cotisation foncière ». Toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, auront la possibilité de bénéficier d’une baisse de la CFE.

Cette aide devrait se chiffrer à 2,5 milliards d’euros.

Baisse de l’Impôt sur les sociétés

D’autres ajustements sont prévus sur l’IS, l’Impôt sur les Sociétés. François Hollande propose d’en moduler les taux si « le bénéfice est réinvesti dans l’entreprise ». Le Crédit d’Impôt recherche ? Il souhaite en élargir l’assiette via la création d’un Crédit d’Impôt Innovation, et propose de revoir le financement de la Sécurité Sociale mais sans avoir recours à la TVA.

Enfin, le candidat PS propose de fixer de nouvelles règles de gouvernance à l’intérieur des grands groupes. Il souhaite ainsi « institutionnaliser » la présence de salariés au sein des conseils d’administration et des conseils de surveillance des grandes entreprises (de plus de 1 000 salariés).

« Seules 8% des entreprises du CAC 40 le font » constate François Hollande.

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