En période de crise, toutes les entreprises tentent de résister à la morosité du marché. Les problèmes des uns rejaillissent sur la santé des autres, et les maillons de la chaîne se désolidarisent petit à petit. Seuls les grands groupes gardent une marge de manœuvre. Certaines PME tirent leur épingle du jeu mais elles ne sont encore pas assez soutenues.
Le second semestre 2008 a été très difficile pour l’activité des PME. Leur chiffre d’affaires a été deux fois moins important qu’au premier semestre en terme de croissance.
Cependant, certaines entreprises résistent mieux que d’autres. C’est le cas, des PME exportatrices et innovantes. Leurs projets d’investissement sont plein de dynamisme et elles embauchent plus souvent. Elles redoutent également les effets de la crise sur l’année 2009 mais cela ne les empêche pas de prévoir et d’investir davantage, bien au contraire.
2. Avenir incertain ?
Dans cette période trouble, les principales limites retenues par les autres PME, tout secteur confondu, c’est le manque de clarté quant à l’évolution de la demande et l’évolution du coût du crédit dans les mois prochains. Les perspectives de développement sont minces, seules les PME des services aux entreprises semblent maintenir le cap.
L’exemple américain du Small Business Act qui œuvre en faveur des PME en leur « laissant » certains marchés au dépend des multinationales, est peut-être une piste de réflexion. Cependant, la capacité des PME à résister à la crise dépend aussi de la réduction des délais de paiement des grands groupes et de l’administration. Les PME concentrent et favorisent l’emploi et l’innovation, il faut donc les aider à aller dans ce sens.
3. L’exemple allemand
Pourquoi ne prendrions-nous pas exemple sur l’Allemagne ? Les sociétés de négoce et les Länder (régions) y soutiennent les PME dans leurs exportations. En France, ce sont aux régions et aux partenaires financiers et privés de jouer ce rôle. Les crédits, les prises de participations et le travail conjoint avec l’enseignement supérieur, doivent permettre de consolider le marché, soutenir les stratégies innovantes et éviter les délocalisations ou les cessions d’activités.