Téléphonie: des hotlines bientôt relocalisées mais payantes ?

Alors que l’arrivée de Free Mobile a rebattu les cartes parmi les opérateurs télécom, le Ministre du redressement Productif Arnaud Montebourg et la ministre en charge des PME Fleur Pellerin tentent de négocier des mesures pour favoriser l’emploi et l’investissement dans le secteur de la téléphonie. Il serait notamment question de rendre les hotlines payantes.

L’offre de Free Mobile a fortement secoué, en début d’année, le secteur jusqu’ici un peu ronronnant de la téléphonie mobile, un gros gâteau que se partageaient, sans trop d’anicroches nu surcroît d’agressivité, SFR, Orange, Bouygues et Free.

L’offre imbattable de Free Mobile

La perte d’abonnés générée par le démarrage fracassant de Free Mobile et son offre imbattable à 19,90 € ont conduit les trois « historiques », dont les répliques commerciales ont guère été suivies d’effet, à assurer leurs arrières en engageant d’importants plans de départs volontaires (560 postes pour Bouygues) pour « sauvegarder leur compétitivité ».

Dans ce contexte de crise et d’incertitude, le ministre du Redressement Productif Arnaud Montebourg et la ministre déléguée aux PME Fleur Pellerin négocient actuellement avec les opérateurs des mesures visant à développer l’investissement et l’emploi.

Une des solutions envisagées par Arnaud Montebourg, évoqué dès juin en fait, serait de favoriser la relocalisation des services d’assistance (ou hotlines) aujourd’hui installée dans les pays d’Afrique du Nord. Cette branche des Télécom est très pourvoyeuses d’emplois ( 1000 postes sont occupés sur place).

Hotlines bientôt payantes en France ?

Ce retour au pays ne se ferait pas sans contrepartie pour les opérateurs : gratuit depuis la Loi Chatel de 2008, le temps d’attente de l’abonné avant la mise en relation avec le SAV pourrait redevenir payant. A condition bien sûr que le service d’assistance soit implanté sur le territoire français.

Une autre piste consisterait à durci les conditions d’abonnement en revenant sur un chapitre de  la loi Chatel, en vertu duquel un abonné engagé pour 24 mois chez un  opérateur de se désengager au bout d’une année et de partir en ne payant que  25% du montant encore dû.

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