Un fonds de garantie sans financement pour les taxis

Le gouvernement promet de constituer un fonds d’urgence pour les chauffeurs de taxis qui ont vu s’effondrer la valeur de leur licence en raison de l’émergence de nouveaux concurrents sur le marché du transport des particuliers. Problème : personne ne sait pour l’instant de quelle manière ce dispositif sera financé.

Sur des charbons ardents depuis plusieurs années, les taxis avaient réussi à arracher au gouvernement la promesse d’un fonds de garantie destiné à rembourser une partie du montant de la licence professionnelles qu’ils avaient acquise très cher pour pouvoir exercer en toute légalité. Mais l’émergence rapide des VTC (Véhicules de Tourisme avec Chauffeur) et d’Uber a rebattu les cartes d’un marché devenu pluriel et quasiment encombré. Résultat, ces mises de fonds obligatoires  (jusqu’à 250 000 euros en région parisienne) ont perdu de leur valeur . Une décote qui place de nombreux professionnels dans une grosse incertitude financière et devant un avenir qui paraît bouché.

Deux nouvelles taxes ?

« Ce fond de garantie permettra d’éviter une moins-value par rapport au prix d’acquisition de la licence » assure le ministre des Transports Alain  Vidalies. Ça, c’est l’objectif final, mais à cette heure, le doute plane toujours sur la manière dont cet outils de compensation sera financé.
L’idée est initiale était de l’abondant au moyen de nouvelles recettes drainées par une nouvelle taxe forfaitaire appliquée sur chaque réservation réalisée sur une plate-forme de VTC. Une mesure fiscale qui serait doublée d’une autre contribution assise sur le chiffre d’affaires à la fois des taxis et des véhicules de tourismes. Mais ces deux formules sont loin d’avoir soulevé l’adhésion des organisations professionnelles représentant les deux secteurs.

Pour trouver un consensus, le ministre annonce vouloir lancer une concertation sur internet om les avis de chacune des organisations de taxis et VTC, ainsi que leurs propositions pour financer ce fonds, seront recueillis. A partir de cette base, une décision sera prise en octobre 2016.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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